Eze 3 : le jardin botanique

          Ce dernier article sera consacré au Jardin botanique d’Eze, situé à l’extrémité d’Eze village ; il n’est accessible qu’à pied. Ce jardin somptueux a été aménagé en 1949 dans les ruines d’une ancienne forteresse médiévale détruite par les français au début du 18ème siècle. 

 

 

         Dès l’entrée, de grands cierges, des cactacées imposantes et une vue absolument remarquable sur le Cap Ferrat.

 

 

 

          Plantes mexicaines côtoient plantes africaines et bien sûr des plantes des Canaries, comme cet Aeonium.

 

 

          Cet Echinocactus grusonii (coussin de belle-mère mexicain) est âgé d’au moins 30 ans…

 

 

          Il est difficile d’avoir en collection ce cierge des montagnes, un Oreocereus celsianus de plus d’un mètre de haut.

 

 

          Le Cylindropuntia imbricata devient bien un arbre lorsqu’il est planté en pleine terre, un arbre qui se dégarnit progressivement de ses branches les plus basses. On peut observer, à gauche, quelques petites fleurs mauves, si rares en culture.

 

 

          Il n’y a pas de doute, nous sommes bien au-dessus de la « grande bleue » ; un grand Cleistocactus nous offre ses fleurs très caractéristiques, en forme de tube, destinées à être fécondées par un oiseau au long bec fin.

 

 

          L’agencement des plantes est ici irréprochable, fait avec goût, mélangeant cierges, agaves et cactacées en forme de boules, comme ces Echinocactus grusonii (à gauche) ou Ferocactus (à droite)…

à propos de Ferocactus justement, celui-ci peut nous faire penser qu’il est âgé, vu le nombre de fleurs fanées.

 

 

          Le même, à côté de moi, c’est encore plus impressionnant. Il doit certainement être plus âgé que moi, mais je resterai discret quant à ma date de naissance…

 

 

          Cette plante, destinée aux amateurs de sensations fortes, est un Cylindropuntia tunicata ou C. rosea

 

 

           Ces Marginatocereus marginatus (au centre) témoignent de la douceur du climat ; la neige est très rare ici, même si elle fait son apparition certains hivers. Le Cleistocactus straussii (à gauche) est plus habitué au froid, car il vient d’une région montagneuse de Bolivie, et il a des poils pour se protéger à la fois des rigueurs de l’hiver et de la trop forte intensité lumineuse.

 

 

          Cette imposante touffe de Parodia magnifica fera pâlir de nombreux collectionneurs !

 

 

          Depuis quelques années, des sculptures (quatorze au total) de Jean-Philippe Richard ont été installées ; leur intégration dans le paysage est une parfaite réussite. 

 

 

          Toutes les allées sont différentes et donnent l’impression d’un grand naturel ; on remarquera au passage que tous les parterres sont impeccablement désherbés, ce qui ne doit pas être chose facile ! 

 

 

          Ces grands Trichocereus pasacana (= Echinopsis pasacana) sont les cierges les plus résistants au froid ; ils ne se plaisent vraiment qu’en pleine terre, alors qu’ils végètent en serre, et qu’ils ne poussent quasiment pas en pot.

 

 

         Le jardin est très escarpé ; au sommet, situé à 429 m d’altitude, une table d’orientation permet de savoir que par temps très dégagé, on peut voir jusqu’à Saint-Tropez (à droite, vers l’Ouest) ! A droite des maisons, en contrebas, on reconnaît Eze bord-de-mer et sa plage. Je ne me lasse pas de revoir cette photographie !

 

 

         Après un baiser à Mélisande, je suis descendu en bas du jardin, où un petit espace détente et un grand brumisateur m’ont permis de me remettre des mes émotions...

 

 

        Ces grands Aloe (marlothii ?) mesurent plus d’1.50 m de haut

 

 

          Sur le bord des rocailles et des allées, des plantes d’Afrique du Sud de la famille des mésembryanthémacées s’étalent, comme ces Carpobrotus ou autres Lampranthus.

Ferocactus pilosus

 

 

          Les oponces aux grandes raquettes deviennent des arbres de 2 m de haut sur 4 m de large, comme cet Opuntia huajuapensis.

 

 

        Plus commun sur la côte d’azur, cet Opuntia robusta aux fruits pas encore mûrs…

 

 

          Ces quelques photos ne vous donneront qu’un aperçu, le mieux étant de visiter ce jardin soi-même. Situé à quelques kilomètres de celui de Monaco, il est aussi important de visiter celui-ci que le jardin monégasque. De dimension plus restreinte, il est toutefois (à mon avis) plus agréable pour les yeux, il est une vraie œuvre d’art, et le panorama qu’il offre est certainement un des plus beaux de toute la côte d’Azur…

 

 

 

Eric Kullock, révisé en 2017