Eze 1 : le bord de mer

          La commune d’Eze s’étend sur un territoire très escarpé, allant d’un hameau entourant la gare d’Eze-sur-mer (appelé Eze bord-de-mer), jusqu’au piton escarpé où de vieilles maisons pittoresques et médiévales forment Eze-village. Ce premier chapitre traitera d’Eze bord-de-mer, petite station balnéaire, située sur la basse-corniche. Dès le XIXème siècle, le village devint une station courue par les Monégasques et les Niçois, venus y prendre des bains de mer ensoleillés. A partir de 1920, cet endroit fut apprécié de nombreux russes, chassés par la Révolution de 1917.

 

 

          Cette petite station balnéaire se cache entre deux montagnes. Le Cap-Ferrat, situé à l’Ouest, protège la plage de la houle par mistral. Le climat doux est favorable à une végétation méditerranéenne luxuriante.

 

 

           On peut en effet y admirer de grands palmiers, des Araucaria, des pins parasols, des Agave, Opuntia, Bougainvillées et des Aloe. Les belles maisons s’intègrent très bien dans le paysage, au milieu de toute cette végétation xérophyte. Qui a dit que la Côte d’Azur n’était que bétonnée ?

 

 

          En arrivant en train, on sort de la gare par un passage souterrain, et en descendant un court chemin, on accède à la plage d’Eze ; c’est une plage de galets blancs et gris de taille moyenne.

 

          La plage n’est pas très large ; l’eau est transparente mais on n’a pas pied longtemps ; des chaussures sont indispensables pour pénétrer dans l’eau à cause des galets.

 

 

          Sur le côté Est, le paysage change avec la disparition des galets, et l’apparition de rochers blancs. Aveuglants sous le soleil, ils ont peut-être été disposés à cet endroit pour nous empêcher de voir les quelque nudistes présents ici l’été (!)

 

 

          En revenant vers le centre de la plage, on peut admirer les grosses maisons desquelles débordent de nombreuses plantes succulentes, voire des pins parasols (ci-dessous)

 

          On peut se demander comment tiennent ces Carpobrotus sp.

Leurs fruits ne sont pas encore mûrs. Cette plante, très envahissante, originaire d’Afrique du Sud, se plait parfaitement sur tout le bord de mer de la côte d’Azur, de Toulon à Menton. Cette plante supportant très bien l’humidité, avait envahi le littoral landais jusque dans les années 2000. L’homme l’a utilisée pour fixer les talus sableux ; elle a été partiellement éradiquée depuis, l’homme préférant la remplacer par de l’herbe ; on peut se demander pourquoi. Certains hivers, elle disparaît, ne supportant pas le gel sous -5 °C environ. A Eze, il n’y a donc aucun problème.

 

          La présence de cet Aloe (arborescens ?) témoigne de la douceur du climat ; en effet, Eze est protégé du vent frais d’Ouest (prolongement du Mistral) et par le relief escarpé créant une sorte d’abri.

 

 

 

Eric Kullock, décembre 2009