Cultiver du barbelé vivant (1)

Broméliacées xérophytes terrestres : BROMELIACEAE.

 

Les broméliacées représentent une famille vaste, originaires d’Amérique tropicale et des Antilles (plantes surtout épiphytes, ombrophiles en climat chaud et humide) mais aussi d’Amérique centrale et du sud avec des plantes couvrant des milieux secs en plaines et les montagnes désertiques et arides.

 

 

C’est surtout ces dernières qui nous intéressent (moi et d’autres)…


 

Ces plantes xérophytes sont classées dans la sous famille des Pitcairnioideae :

 

 

 

(Abromeitiella) = Deuterochonia : croissant dans les Andes Argentines et Boliviennes.

 

 

Le beau coussin tentant !

 

 

 

 

Hechtia :

 

48 espèces du Mexique et du sud des USA, du Guatemala et du Honduras.

 

 

 

Dyckia :

 

120 espèces poussant du sud et à l’ouest du Brésil en zone aride mais aussi en Argentine, Bolivie, Paraguay et Uruguay.

 

 


 

 

Pitcairnia : d’Amérique centrale et du sud et des Antilles.


 

Puya : des hautes altitudes andines.

 

 

 

 

Encholirium : du Brésil sur des rochers ressemblant aux Dyckia (les fleurs verdâtres sont plus ouvertes laissant apparaître les étamines ; pollinisation possible par des chauves souris).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Orthophytum :

 

24 espèces originaires du sud du Brésil.

 

 

(Parfois feuilles zébrées de marbrures blanches).

 


 

Hechtia :

 

Plantes vivaces dioïques (une plante par sexe), terrestres acaules au feuillage en rosettes ; aux feuilles coriaces et épineuses (les épines en crochets sont incurvées vers l’arrière c'est-à-dire vers le centre de la rosette), vertes, grisâtres pouvant se colorer intensément de marbrures rouges et jaunes.

 

Ces plantes fleurissent en épis diffus (panicule) puis meurent lentement (plantes monocarpiques) en émettant de nombreux rejets. Les fleurs sont ouvertes petites et blanches.

Les fruits sont secs avec des graines fines et plates, nues ou munies d’appendices

 

On les rencontre au Mexique et au Texas voisin (Texas false Agave dans le dialecte local) poussant en compagnie des agaves (A lechugilla) mais aussi de cactées (Turbinicarpus sp, Echinocereus sp, Opuntia sp) sur des sols graveleux calcaires le plus souvent.

 

Elles sont très résistantes à la sécheresse et aux températures élevées ; par contre l’humidité excessive et le froid combinés provoquent l’apparition de taches brunes (Fusariose) et parfois la mort de la rosette.

 

 

Nom vernaculaire : guapilla

 

 

Hechtia argentea : (ma première) rosette vert glauque à vert argenté se striant de rouge pouvant devenir assez grosse. Feuilles assez étroites devenant plus large avec l’âge.

 

Hechtia rosea :

 

Plante petite à moyenne vert clair luisant parfois à marge rouge, émettant de très nombreux rejets.

 

Surement synonyme de la précédente.

 

 

Hechtia texensis : (Texas False Agave) du Texas dévalant des pentes calcaires exposées sud à l’extrême sud du Texas et très commune dans le désert de Chihuahua au Mexique, couvrant de larges surfaces.

 

Cette espèce possède des fleurs blanches odorantes s’ouvrant de février à mai sous le soleil mexicain. Plante verte claire, glauque à épines rouges et feuilles larges et plates, pruinées au revers…

 

Hechtia roseana : J’ai un Dyckia qui porte ce nom…

 

 

Plantes à épiderme vert à intensément rouge grenat paraissant pruinées. 

 

Hechtia scariosa : très belle plante très épineuse.

 

Feuille moyenne, fortement carénée, verte avec la face inférieure veinée de lignes blanches, la bordure des feuilles est teintée en violet.

Dans la littérature il est dit que Hechtia scariosa = Hechtia texensis.

Elle tiendrait 20°F soit moins 7 °C.

 

 

 

 

 

Hechtia sp Oaxaca : Feuilles vertes étroites se colorant au soleil de grenat, aux revers pruinés (blanc) intensément.

 

 

Hechtia sp El Mate :

 

Belle plante de couleur cuivrée

 

à épines peu agressives et présentant un beau développement.

 

Hechtia sp Tehuacan :

 

Plante verte à épines et bordures de feuilles se colorant de rouge,

revers peu pruinés. Jeunes feuilles pruinées, moyennement agressives.

 

 

 

Hechtia sp : "Maxi grande"; Feuilles larges de 2,5 cm à la base sur 1 cm d’épais, vert glauque se teintant de violet à revers blanc, épines grenat foncé, rejetant à la base.

 

Hechtia sp" Maxi grande" a un Port haut.

 

Hechtia sp Baranca de Toliman : Plante à port étalé, large, verte glauque pruinée se colorant d’un peu de violet. Feuilles larges de 2 cm et peu épaisses avec des épines tournées vers le centre ou l’extérieur ou droite.

 

 

 

Hechtia sp Guernavaca : de semis, plante à port érigé assez coloré de violet.

 

Hechtia sp Miahantlan : Feuilles vertes claires pruinées en dessous, port de semis érigé.

 

Hechtia sp San Mateo Penasco : Plante de semis plus ou moins érigée, verte se teintant de violet à face du dessous pruinée.

 

Hechtia sp Pena Blanca : plante érigée, verte glauque pruinée légèrement sur le dessus et plus en dessous.

 

Hechtia podantha : de semis, plante à port érigé, verte claire pruinées.

 

 

Hechtia ghiesbreghtii : H glomerata: de semis, plante verte se colorant de jaune et violet. Cette plante tiendrait à 20 °F (-7°C).

 

 

Quelques semis

 

Hechtia marnier-lapostollei : Plantes pruinées dans les photos du Net.

J’ai eu une Dyckia marnier lapostolle très écailleuse à feuilles larges paraissant argentées.

 

 

Hechtia marnier-lapostollei au jardin Botanique du Montet

 

 

 

 

 

 

Hechtia forteriana : ?

 

 

 

 

Hechtia stenopetala (= H. besseriana = H. cordylinoides = H. pringlei)?

 

 

Mode de culture :

 

Ce sont des plantes de plein soleil donc en été vous pouvez leur trouver une belle exposition plein sud puis elles seront en dormance l’hiver à l’abri dans une pièce fraîche et lumineuse chez nous…

 

L’arrosage va de soi c'est-à-dire quand on y pense en été et les orages peuvent nous en dispenser, et l’hiver au sec c'est-à-dire rien de rien…

 

On peut semer les Hechtia, les graines sont petites à moyennes et plates, dans nos caisses à semis comme les cactus ; mais on bouture surtout les rejetons quand on arrive à les séparer du pied mère, alors se munir de gants costaux, d’un couteau à lame longue et forte. Après il faut laisser sécher la plaie une ou deux semaines (penser à panser vos plaies aussi !) et s’il y a un bout de racine ça ira plus vite et mettre la bouture dans de la pouzzolane ou tout autre mélange drainant.

 

Mettre dans un pot plus large que haut, pour certain le mélange peut être riche mais moi qui suis économe j’utilise un substrat très drainant avec cailloux, sable et pouzzolane (récupération du substrat des jeunes semis de cactus d’un an ou 2).

 

 

Le rempotage pose les mêmes problèmes et plus on rempote plus la plante prend de l’ampleur et de magnificence (et les crochets aussi !)

 


 

 

Ici en grande rocaille dans la serre froide à cactus du Jardin Botanique de Nancy